Etat des sources sommaire conservées aux Archives d'Alsace - site de Strasbourg, élaboré en 2017.

Memo du service départemental des renseignements généraux sur l'université autonome de Strasbourg, Mai-Juin 1968, fonds du Cabinet du Préfet : page de garde, ADBR 1130 W 1040. © Archives départementales du Bas-Rhin - Archives départementales du Bas-Rhin

Le mouvement nait parmi les étudiants. Initié début mai à la faculté de Nanterre, il s’étend rapidement en province et il s’intensifie, notamment à l'Université de Strasbourg.

Le terrrain y est, somme toute, déjà balisé depuis les premiers remous apparus dès 1966, lorsqu'éclate le "scandale de Strasbourg", avec la publication du pamphlet politiqueDe la misère en milieu étudiant considérée sous ses aspects économique, politique, psychologique, sexuel et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remédier, écrit " par des membres de l'Internationale situationniste et des étudiants de Strasbourg " (première édition : A.F.G.E.S., novembre 1966).

Des manifestations, émaillées d’incidents et de violences, sont organisées. Le Palais Universitaire est le centre de la contestation estudiantine.

Le 11 mai, l’université de Strasbourg se proclame autonome.

Matthieu MENSCH, responsable du Palais Universitaire de Strasbourg, évoque cette période sur le site dédié aux 150 ans duPalais U : « Le 11 mai 1968, le drapeau rouge flotte sur le Palais où se réunissent plus de 6 000 étudiants et 150 enseignants menés par le doyen de théologie protestante, Roger MEHL. On proclame l’autonomie de l’université. Le Palais U est très largement occupé et les assemblées générales se tiennent dans l’aula ». URL :http://130anspalaisu.unistra.fr/index.php?id=21181#c97175 - Page consultée le 30/05/2016.

Au niveau national, la révolte étudiante débouche sur des grèves et une crise sociale généralisée, qui mettent en péril les sommets de l'État. Le 29 mai, le président de Gaulle disparaît de l’Élysée, créant un sentiment d’affolement dans une partie de la population.

Les archives conservées dans le Bas-Rhin illustrent parfaitement ces tensions et mouvements contraires. La collection de tracts et journaux étudiants conservée en sous-série 92 J, par exemple, vient en complément et en contrepoint des dossiers rassemblés et tenus par les services des renseignements généraux (1130 W). Un état des sources sommaire est mis à disposition des chercheurs.

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