Contrôler le climat des magasins de conservation
Le climat des magasins de conservation est strictement contrôlé, afin de garantir la meilleure conservation possible des différents supports.
Des normes de température et d’hygrométrie doivent être respectées afin de limiter un vieillissement prématuré des matériaux constitutifs des archives. Leur respect concourt également à éviter de réunir les conditions favorables au développement de moisissures, dont l’effet serait dévastateur sur les fonds conservés.
Contrôle du climat
Le climat des magasins de conservation est géré par un système de gestion centralisée du bâtiment (GTC) destiné à garantir l’atteinte des objectifs en termes de stabilité de la température et de l’hygrométrie dans chacun des magasins du programme de conservation, et dans des conditions de variations temporelles encadrées, rappelées comme suit dans les dernières recommandations des Archives de France (DAF 2009) :
« la température doit être comprise entre 16°C et 22/23°C, voire 25°C exceptionnellement avec une variation maxima de 2°C par semaine et de 1° par 24 heures. L’hygrométrie à corréler avec la température doit être comprise entre 45 et 55% maxima pour éviter le développement des microorganismes. Une variation maxima de 5% d’humidité relative par jour est admise ».
Étude de la bio-contamination des réserves
Préalablement au déménagement des Archives sur le site Dollinger (2007-2008), le département du Bas-Rhin a engagé une étude scientifique de l’état sanitaire des fonds comprenant un audit environnemental et une évaluation de l’état sanitaire effectif des documents : identification des souches viables et non viables sur les documents altérés et préconisation concernant les priorités de traitement curatif (dépoussiérage, désinfection). Une seconde phase comprendra le suivi diachronique de l’évolution éventuelle des souches viables et des documents non infestés à la suite du transfert dans les nouveaux magasins de conservation. Dans le cadre de cette étude, menée par la société In-Extenso (préservation des biens culturels), prélèvements par échantillonnage et analyses biologiques ont été effectués par le Laboratoire d’Analyse et de Recherche pour la Conservation et la Restauration d’œuvres d’Art (LARCROA). Les résultats de la première phase sont globalement rassurants : les taux de viabilité des souches présentes sont relativement faibles et leur temps de développement, long. Quelques séries demeurent à surveiller en particulier.
Désinfection
L’étude de bio-contamination précitée a souligné la nécessité de désinfecter à l’oxyde d’éthylène une partie de deux versements récents (étude notariale [XIXe s.] et tribunal de grande instance [XXe s.] de Strasbourg). Cette opération, concernant 1 m3 d’archives, a été menée à bien en 2008, par le prestataire Hygiène Office (Wissous, Essonne).