L’attaque des maisons religieuses s’explique par le développement de l’anticléricalisme dans la vallée du Rhin.

Ce mouvement est porté un discours sur le parasitisme ou les abus des moines et une longue expérience de contentieux judiciaires.

La dégradation de lieux sacrés et d’objets du culte évoque le « bûcher des vanités » dressé par le frère dominicain Jérôme Savonarole à Florence, en 1497. Dans le sillage de la Réforme protestante, s’attaquer à « l’idolâtrie papiste » est un acte de piété.

Des bibliothèques sont livrées aux flammes, mais ce sont davantage les archives (titres de propriété, actes constitutifs de l’autorité) qui sont l’objet d’une destruction systématique. 

Vandalisme ? Surement pas : détruire une archive est une façon d'effacer la marque d’une sujétion, d’un acte, voire la mémoire d’un événement. 

A Ebersheim, les villageois font irruption dans la demeure du curé Hans Veyt, où ils déchirent des livres, des registres de dettes et de pièces notariées. A Wissembourg, ce sont les actes établissant des droits de péage qui sont détruits.

Livre salique de l’abbaye de Neubourg

Relevé des biens et revenus de 1550 à 1601. Dans son introduction, le receveur Trutmann évoque la difficulté qu’il a eue de recomposer le présent volume en raison du désastre du 19 avril 1525, avec la destruction des titres originaux lors de la guerre des paysans.

Histoires romaines

Publiée en 1523 à Mayence