
A la fin du XVe siècle, la région rhénane est en marche vers la prospérité et d’indéniables progrès.
Même si la "peste" reste proche, les épidémies les plus traumatisantes s'éloignent.
Pourtant, la tutelle des seigneurs s’alourdit et nourrit le sentiment d’injustice. Les corvées augmentent, tandis que les droits d’usage (terrains communaux, chasse, pêche, glandée…) sont rognés. Les impôts et charges sont lourds. Le sentiment de dépossession croît.
La mise par écrit des coutumes s’accompagne de nombreux conflits qui donnent lieu à des procédures complexes et coûteuses. Les institutions judicaires sont encombrées par d’innombrables procès.
Les paysans alsaciens de 1525 sont conscients de leurs droits et connaissent l’environnement politique dans lequel ils vivent. Les deux dernières générations ont forgé leur imaginaire avec des références patriotiques (les guerres de Bourgogne) et, peut-être, des modèles (les Confédérés suisses, Guillaume Tell). Ils sont prêts pour le renversement complet de l'ordre social.
