La répression immédiate est impitoyable
L’intervention d’Antoine de Lorraine se solde par la mort de 20 à 25 000 paysans. Les pertes lors des batailles de Lupstein (16 mai) et de Scherwiller (20 mai) sont bien supérieures à celles qu’on observe dans les armées régulières de l’époque moderne (entre 10 et 20 %).
Les victimes du massacre de Saverne (17 mai) sont des paysans désarmés qui venaient de se rendre par milliers. Le 23 août, veille de la Saint Barthélémy, la cavalerie autrichienne effectue un raid sur le village de Battenheim, égorgeant une partie des habitants, en capturant une autre.
L’ordre est rétabli progressivement, de la fin du printemps au début de l’année suivante. Il se traduit par une répression judiciaire rapide pour les meneurs et de longs procès en dommages et intérêts.
Le coup d’arrêt est bien plus net dans le domaine religieux. Martin Luther a désavoué les paysans, et la plupart des réformateurs alsaciens ont pris leurs distances avec les insurgés. Les prédicateurs populaires sont désormais invisibles.
Poursuivre et punir
La répression pénale donne lieu à plusieurs vagues de procès à grand spectacle.
Pardonner
La majorité des insurgés poursuivis bénéficie de mesures de grâce de la part des autorités.
Oublier
Une génération après, il ne subsiste pas de traces économiques ni démographiques de l’hémorragie de l’année 1525.
