
La majorité des insurgés poursuivis bénéficie de mesures de grâce de la part des autorités.
Ces dernières donnent ainsi des gages de réconciliation qui répondent à une forte demande sociale de justice pour apaiser les communautés villageoises et clore le cycle de la violence.
En contrepartie, les plus compromis doivent prêter serment de non vengeance (Urfehde). L’acte de renonciation à la vengeance (Fehde) empêche de contester le bien-fondé des mesures de justice prises à son encontre. Le bénéficiaire doit faire l’aveu de son crime et décrire sa révolte à travers les chefs d’inculpation définis par l’autorité. L’Urfehde devient un moyen d’affirmation de l’autorité du prince.
Pardonner la violence révolutionnaire permet ainsi de délégitimer la révolte et de réaffirmer la fidélité et l’obéissance des sujets. Les autorités supérieures de l’Etat en sortent renforcées ; de son côté, la paysannerie peut désormais se prévaloir d’une culture politique plus avancée.
l'assemblée des paysans
brochure imprimée à Nuremberg en 1525
