Une exposition, plusieurs enjeux.
C’est ainsi que l’exposition Le Rouge et le Noir vise notamment à :
- redéfinir et éclairer la notion de laïcité, dont le sens exact est parfois interprété à outrance, y compris en Alsace où la loi de séparation des Églises et de l'État n'est pas en vigueur…
Le terme de "laïcité", trop souvent méconnu quant à ses racines historiques, reçoit des interprétations différentes ou contradictoires et, par-là, des usages parfois peu compatibles. Pour les uns, c'est un principe de liberté donné à la société et aux confessions qui y sont présentes, pour d'autres, c'est un moyen de lutte contre les religions en général ; pour d'autres encore, c'est l'affirmation d'une civilisation de la raison dans l'espace public.
- dépasser l’histoire institutionnelle et administrative des relations entre les Églises et l'État pour s’intéresser à ce que l’on appelle la « société civile ». Loin de retracer l’histoire d’un duo, le Rouge et le Noir est plutôt celle d’un trio, à mesure que s’affirme la sécularisation de la société.
La sécularisation est ce mouvement historique qui a vu des secteurs de plus en plus nombreux de l’activité et de la pensée humaines échapper à l’emprise du religieux.
- ouvrir la focale au-delà du régime des cultes statutaires (catholicisme, protestantisme, judaïsme) en abordant les cultes « non concordataires », notamment l’islam et le bouddhisme.