Coup de projecteur sur les terriers.
Pour permettre le calcul de ces derniers, il est nécessaire que soient consignés le plus précisément possible les limites des terres de la seigneurie, leur étendue et les revenus qui en sont tirés. Sorte d’ancêtre de la matrice cadastrale, le terrier a, comme elle, une destination fiscale. Le terrier est donc un recueil d’actes, généralement passés devant notaire, dont il épouse souvent la présentation austère. Il est régulièrement corrigé, révisé ou complété. Les plans joints aux terriers, levés par des arpenteurs et des feudistes (juristes spécialisés dans le droit féodal), gagnent progressivement en rigueur et précision à partir de la fin du XVIIe siècle. Les terriers conservés aux Archives départementales sont répartis dans des fonds très différents : archives notariées, archives communales déposées, fonds seigneuriaux et ecclésiastiques.