Pour qui ne peut se déplacer à Strasbourg.

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Le 17 mai 1525, sous les murs de Saverne, les troupes du duc de Lorraine massacrent des milliers d’hommes. Des soulèvements ont déjà eu lieu, un an plus tôt, dans la Forêt Noire méridionale. La crise est profonde ; elle ébranle la majeure partie de l’Allemagne, depuis le Harz jusqu’à la Franche-Comté, et la Suisse, depuis Trèves jusqu’au Tyrol du Sud. C’est un espace immense qui se soulève et s’embrase.
Pourtant, la mémoire collective a surtout retenu la face séduisante et optimiste du XVIe siècle, le foisonnement d’idées et de nouveautés qui caractérise la Renaissance. Alors pourquoi le 500e anniversaire de la Guerre des paysans (Bauernkrieg) donne-t-il lieu à un cycle de commémorations ? Parce l’événement représente une rupture dans l’histoire des sociétés rurales du sud du Saint-Empire romain germanique.
En visant l’avènement d’une société nouvelle fondée sur les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, la guerre des Paysans bouscule l’équilibre des pouvoirs politiques et religieux. Par son potentiel révolutionnaire et émancipateur, la guerre des Paysans, c’est la faillite du monde médiéval. 

 

  • Les ferments de la fronde sont tout à la fois d’ordre religieux, social, économique et politique. Ils dessinent une constellation de revendications profondément marquées par les idées de renouveau dans tous les domaines de la vie quotidienne. Dans le domaine religieux, les idées réformatrices de Martin Luther ont trouvé un terrain fertile dans l’anticléricalisme du temps.

     

  • C’est avec ferveur et fureur que les bandes paysannes s’organisent, s’unissent et préparent leurs actions. Des cibles précises sont choisies pour leur caractère symbolique. Aux destructions et aux pillages succèdent les répressions sanglantes.

     

  • Aux combats armés succèdent les actions judiciaires, entre punition et pardon, pour parvenir à un apaisement social après les déchaînements de violences.

     

Les ferments de la fronde

Des complots placés sous l’emblème de la chaussure à lacets ont précédé la guerre des Paysans.

Ferveur et fureur

On ne peut résumer l’insurrection des campagnes aux scènes de pillages et de massacres qui y sont associées.