Le soulèvement général commence autour de Pâques, à Altorf.

En quelques jours, les paysans s’emparent de la plupart des monastères de la région, qu’ils pillent et transforment en camps de base. Le mouvement est parfaitement coordonné, exécuté en fonction d’un plan mûrement préparé et en toute discrétion.

Début mai 1525, les paysans sont en position de force. 

Au même moment, le duc de Lorraine , épaulé par l’armée française qui se trouve en Champagne, lance une offensive foudroyante à Saverne, Lupstein et Scherwiller-Châtenois. Cette guerre éclair épargne la Haute-Alsace. 

La médiation des villes suisses est suivie de pourparlers, à Bâle, entre le 4 et le 14 juillet, en vue d’un accord de l’archiduc Ferdinand. Le 21 août, la rupture de la trêve est suivie par une seconde insurrection, rapidement compromise par des dissensions internes.

La capitulation de la paysannerie est actée à Offenbourg le 18 septembre. Les dernières poches de résistance disparaissent au cours de l’automne ; la bande de Henri Wetzel est la dernière à déposer les armes.

Seigneur encerclé par des paysans révoltés

Gravure attribuée à Weiditz, Première moitié du XVIe siècle.

Le pillage de l’abbaye d’Altorf

Charles Spindler, 1893-1894