
Serment de Urfehde juré par Eucharius Weber de Weyersheim (commune du Bas-Rhin au nord de Strasbourg) et scellé le 11 novembre 1525.
« Je me suis révolté à l’encontre de mon honneur et mon serment contre le vénérable prince et seigneur, monseigneur Guillaume, évêque de Strasbourg, seigneur naturel et prince territorial ; je suis allé pour cela dans les prisons de son excellence où je suis détenu depuis un certain temps ; et j’aurais été châtié comme je le méritais dans mon corps et ma vie, si les conseillers et officiers de mon gracieux seigneur ne m’avaient laissé gracieusement quitter la prison à la prière incessante en ma faveur de mon aimée épouse et de mes parents ; mais également si de bons sujets de mon seigneur n’étaient intervenus à diverses occasions, et si mes jeunes enfants, sans hésitations, ne les avaient inclinés au préalable à la grâce et la bonté […] »
La majorité des insurgés bénéficie de mesures de grâce dans les trois ans qui suivent la répression. Les premières sont de novembre 1525, la dernière de 1528. Le traitement de leur cas prend donc le plus souvent une, voire deux années, ce qui se comprend au regard des difficultés à maîtriser une situation instable en Alsace jusqu’à la fin de l’année 1525. Le règlement judiciaire ne commence réellement qu’en 1526, après la fin des opérations de police destinées à désarmer les paysans et à rabattre les fuyards.
Arch. Alsace – BR, 1 G 714 e