Pièce justificative du procès contre les meneurs de l’insurrection : aveux des personnes qui ont été examinées et jugées à Molsheim lundi après laettare 1526, soit le lundi après le quatrième dimanche du carême, qui correspond au 12 mars.
Archives municipales de Colmar, EE 8/11
Vix, de Dingsheim
Vix, de Dingsheim, reconnaît avoir été « l’un des premiers qui ont contribué à fomenter l’insurrection » et l’un des 25 membres du conseil collégial de la bande d’Altorf. Il avoue notamment qu’ils avaient « convenu de ne pas se séparer avant d’avoir absolument aboli les seigneurs et les nobles ».
« En raison de son méfait, ce Vix a été condamné à passer de vie à trépas et il a été décapité à Molsheim le jeudi après le dimanche de laetaere en cette année 1526. »
Mathis, de Schirmeck
Mathis, de Schirmeck, reconnaît qu’il « était d’avis qu’il fallait détruire, piller, chasser et supprimer tous les couvents, moines et curés ». « Pour son forfait, ce Mathis a été condamné à l’épée et la sentence a été exécutée le jeudi après le dimanche de laetare de l’an 1526 à Molsheim. »
Lucius Schnider
Lucius Schnider reconnait « qu’il a obligé plusieurs paysans qui ne voulaient pas marcher avec lui et nous voulaient pas prendre part à l’affaire, qu’il les a menacés, s’ils refusaient de l’aider, de leur subir le même sort que les seigneurs, les nobles et les curés, les massacrer et les poursuivre dans leurs maisons. »
« Ce Lecius a été reconnu coupable de son forfait à Molsheim le jeudi après laetare (15 mars) et livré à l’épée. L’an 1526. »
Paulus Metziger, de Haslach
Paulus Metziger, de Haslach, reconnaît qu’après avoir été désigné capitaine de la bande de la vallée de la Bruche, il a « contribué à s’emparer d’un certain nombre de choses au couvent de Haute-Seille, des serviettes et des draps, des ornements liturgiques, une croix en calcédoine, puis il s’est servi de la corde d’un filet de pêche pour fixer ces objets volés sur deux chevaux qui appartenaient à l’abbé, et il a emporté cela. »
« Ce Metzger a été condamné à être exécuté par l’épée, après quoi son corps serait écartelé ; trois quarts devant être pendus à Molsheim sur les chemins, le quatrième à Haslach et sa tête exposée sur une pique en raison de son forfait. Cela s’est passé le jeudi après le dimanche de Laetare (15 mars), l’an 1526. »
