Derrière une carte se dissimule un grand nombre de pièces, de différentes natures (croquis, esquisses, ébauches, épreuves, etc.), qui correspondent à autant d’étapes dans l’élaboration du document final.

En outre, des cartes manuscrites de l’Ancien Régime aux cartes à anamorphose réalisées informatiquement, le panel des types de représentations est vaste. Il reflète l’évolution des techniques cartographiques.

Terrier de Mittelhausen (pays de la Zorn, à l’ouest de Brumath). Premier plan : sous une tente abrite, le tabellion et son aide, qui enregistrent dans le terrier les déclarations des arpenteurs que l’on voit planter des jalons et mesurer les parcelles. © Archives départementales du Bas-Rhin - Archives départementales du Bas-Rhin

Pour autant, la description du territoire et la cartographie n’ont pas connu d’évolution linéaire : des usages et des représentations concurrents ont cohabité.

 

Au fil du temps, les cartes sont devenues plus précises, afin de répondre aux exigences économiques et militaires de l’administration royale, puis républicaine. Elles ont été également le reflet des progrès scientifiques et techniques accomplis par les géographes et les ingénieurs, et accompagnent l’émergence de nouvelles professions comme, au XXe siècle, celle de géomaticien.

 

A l’ère du web 2.0, avec la nouvelle « révolution cartographique », la représentation du territoire devient, de plus en plus, dynamique et collaborative. Les cartographes prêtent davantage attention aux données elles-mêmes, en constante évolution, qu’à leur représentation graphique, qui, pour être commode, demeure éphémère et n’offre jamais qu’un arrêt sur image à un instant T.