Avec l'invention d'instruments de mesure performants – la boussole (dont l’utilisation est attestée en Europe au début du XIVe siècle), le baromètre (au XVIIe siècle) et le chronomètre (au XVIIIe siècle)… –, il devient enfin possible de mesurer les angles, déterminer les latitudes et longitudes et mesurer les altitudes avec une exactitude auparavant inimaginable.
La méthode consiste tout d’abord à déterminer les coordonnées géographiques d’un point de référence (latitude et longitude exprimées à partir d’un méridien d’origine), puis de mesurer avec précision, à l’aide de toises ou d’une chaîne, la distance à un autre point afin de disposer d’une base dont les coordonnées sont connues.
Il est alors possible de construire le triangle qui lie cette base à un troisième point, en s’aidant de la mesure des sinus et des cosinus : la connaissance d’un côté et des deux angles adjacents permet la détermination de l’ensemble. En multipliant les points de repérage, on construit une chaîne de triangles dont les coordonnées sont connues. La triangulation permet ainsi de déterminer et de représenter avec précision un ensemble de distances et de coordonnées géographiques. La méthode pâtit néanmoins des déformations induites par la rotondité de la Terre et par les altitudes, qu’il convient donc de corriger.
Dimensions : 8 x 8,5 x11,5 cm
Lieux de conservation : Université de Strasbourg, Jardin des Sciences (n° inventaire : D – 98)