Les progrès techniques et scientifiques réalisés au cours des XXe et XXIe siècles offrent à la cartographie des outils et des méthodes sans cesse plus performants.
La photographie aérienne, développée à la faveur des deux conflits mondiaux et secondée, depuis les années 1970, par l’imagerie satellitaire, permet une appréhension jusqu’alors inégalée du territoire. Ces clichés couvrent des zones d'accès difficile et sont réalisés de manière quasi continue ; pour autant, leur confrontation avec les mesures prises sur le terrain demeure souvent nécessaire. L’amélioration des outils de triangulation (utilisation des ondes radio) et le recours à la géolocalisation par satellite (G. P. S.) ont accru l’exactitude des relevés.
L’outil informatique permet le traitement des multiples données recueillies, qui sont intégrées à des bases de données. Ces dernières sont exploitées et croisées dans des systèmes d’information géographique (S. I. G.) qui permettent de les traduire en représentation graphique.
De nos jours, la carte s'affiche à la demande, puisant ses informations dans de vastes réservoirs de données que des logiciels graphiques sont capables de traiter instantanément. L'utilisateur peut effectuer une sélection des types de données qu’il souhaite consulter, visualiser immédiatement les conséquences de son hypothèse et ainsi prendre des décisions pertinentes, notamment en matière d'aménagement du territoire.
L’information géographique, la donnée (en anglais data), représente, plus que jamais, une information stratégique, que les collectivités cherchent désormais à partager au niveau régional, national et européen. La directive INSPIRE, élaborée en 2007 par la Direction générale de l'environnement de la Commission européenne, vise ainsi à établir en Europe une « infrastructure de données géographiques » pour assurer l’interopérabilité entre bases de données et faciliter la diffusion, la disponibilité, l'utilisation et la réutilisation de l’information géographique en Europe.